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Langues "régionales": Vincent Peillon annonce ses "trois orientations"

Rédaction

Le ministre de l'Éducation s'est prononcé sur les langues "régionales", lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

  • Vincent Peillon. Photo: EFE

    Vincent Peillon. Photo: EFE

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Le ministre de l'Éducation, Vincent Peillon a été interpellé sur l'absence de mention des langues "régionales" dans le projet de loi sur la refondation de l'école publique, lors de la séance de questions au gouvernement du mardi 29 janvier à l'Assemblée nationale. Dans sa réponse, le ministre a annoncé ses "trois orientations" concernant les langues "régionales".

Comme de nombreuses associations, le député écologiste Paul Molac s'est déclaré "surpris et inquiet" de constater qu'il n'existe aucune mention des langues "régionales" dans le projet de loi. Pourtant, l'enseignement des langues "régionales" concerne près de 300.000 élèves et "les sondages montrent que les Français y sont de plus en plus attachés, avec des pourcentages qui dépassent dans certaines régions les 80, voire les 90 % de soutien," a souligné Paul Molac.

Le député a également regretté que les réponses des conseillers du ministre aux questions écrites sur ce sujet sont "exactement les mêmes que sous les gouvernements précédents". La volonté du président français de faire ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires devrait pourtant inciter le ministère à ne pas traiter la question de l'enseignement des langues "à la légère", a estimé Paul Molac.

"Toute absence dans votre projet de loi sera utilisée pour fragiliser l'enseignement des langues régionales et empêcher tout développement de celui-ci," a-t-il souligné.

>> Lire : Quand la "refondation" de l'école ignore les langues "régionales"

Dans sa réponse, Vincent Peillon a d'abord voulu souligner la "continuité" dans l'action du gouvernement "entre la loi Jospin de 1989, qui reconnaît la nécessité d'enseigner ces langues régionales-là où elles sont demandées et pratiquées, et la loi Fillon de 2005", ainsi que la reconnaissance des langues "régionales" par l'article 75-1 de la Constitution et la hausse (de 24% entre 2009/2010 et 2011/2012) du nombre d'élèves "qui se sont engagés dans la pratique des langues régionales".

"Il serait donc curieux de vouloir faire aujourd'hui de ce sujet un sujet de difficulté entre nous," a dit Vincent Peillon avant d'annoncer ses "trois orientations" en matière de langues "régionales".

En premier lieu, le ministre s'est dit "prêt à ce que les conventions entre l'État et les régions, qui permettent de traiter ces sujets, soient étendues". Ensuite, "il est tout à fait important que la charte des langues régionales soit ratifiée, sachant qu'il y aura des conséquences, peut-être législatives, à prendre en compte". Enfin, "il est absolument nécessaire (...) que le débat ait pleinement lieu lorsque s'ouvrira au mois de mars celui sur la loi d'orientation".

Et de conclure : "si nous pouvons avancer dans le sens de la pratique des langues régionales, portée par l'ensemble de la nation et reconnue par notre constitution, alors avançons!"

>> Lire : La Commission des lois fait le point sur les langues "régionales"

Selon Robert Navarro, sénateur PS de l'Hérault, par contre, l'"oubli" des langues "régionales" dans le projet de loi sur la refondation de l'école "va donner lieu à une bataille parlementaire qui aurait dû être évitée, tant ce clivage est dépassé: les langues régionales ne sont plus une menace pour la République", a-t-il dit dans un article publié ce jeudi 31 janvier.

"Ne pas citer les langues régionales serait les exclure de fait, et ainsi condamner leur enseignement dans les académies où celui-ci est mal, voire pas du tout, organisé," a-t-il estimé.

"Je connais bien Vincent Peillon, nous étions eurodéputés ensemble. Il a de nombreuses qualités, mais une lacune: sa vision de la France est excessivement parisienne, un Paris dont les frontières se bornent à Saint-Germain-des-Près. Les langues régionales, les fest-noz, la corrida, les marchés de Noël, la chasse au sanglier, la pelote basque et les courses camarguaises sont, à ses yeux, des folklores passéistes, obstacles à la modernité," a-t-il ajouté.

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