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Société

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Corridas : un pied dans le gouffre, Bayonne reporte "la facilité"

Rédaction

eitb.com

Jean Grenet se donne encore deux temporadas avant de se pencher sur une délégation de service public, qui permettrait de ne pas se retrouver confronté comme en 2011 à 415.000 euros de déficit.

  • Conseil municipal de Bayonne. Photo : EITB

    Conseil municipal de Bayonne. Photo : EITB

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L'ambiance aura été aussi tendue que prévue ce jeudi soir au conseil municipal de Bayonne, où la question du déficit de 415.000 euros de la saison tauromachique 2011 a largement été discutée.

Positionnée pour une fois sur la seule problématique des pertes publiques sur le sujet (par ailleurs controversé), elle a permis à l'opposition mais également à la majorité, de se rejoindre sur le constat d'un échec pour faire de Bayonne the place to be de la sphère tauromachique.

Une fréquentation en hausse par rapport à l'an passé (+ 4%), mais très en deça des niveaux exigés pour la rentabilité des plateaux offerts (11.000 entrées de moins), quand l'appétit financier des toreros et des ganaderias s'est envolé.

"L'argument culturel ne peut par servir d'alibi à la dérive comptable préoccupante", a commenté l'opposant Georges Barrère, pour Bayonne par cœur (centre droit), quand Jérôme Aguerre, récent démissionnaire de Bayonne ensemble a lui dénoncé "le luxe" qui consiste pour la collectivité à "éponger".

Un phénomène qui ne peut être considéré comme conjoncturel, mais bien comme structurel, a détaillé Jean Claude Soudre, élu Front de Gauche, qui a estimé à 1,1 millions d'euros depuis 2007 le cumul des déficits payés par la collectivité.

Face à une problématique qualifiée de "gouffre à combler" par le Journal Sud Ouest, le député-Maire de Bayonne Jean Grenet a estimé qu'il n'était pas encore temps de céder à la demande de l'opposition quant à la gestion de la saison tauromachique par délégation de service public (DSP).

Laisser un opérateur programmer la temporada, avec, pour lui seul, la responsabilité d'un déficit ? Jean Grenet a répété haut et fort qu'il ne céderait pas à cette "solution de facilité" pour reprendre ses termes, "pas avant un délai de deux ans".

En cause, une DSP sur les corridas entrainerait la dilution du rôle de programmation des 6 peñas taurines de Bayonne, historiquement consultées pour la venue des cartels.

"La plus grande peña qui paie ce déficit est celui des contribuables bayonnais", aura réagi Jean Claude Soudre, taxant d'oligarque un tel raisonnement quand le député-maire se défendra en réponse d'être un "facho".

Reste une évidence que, dans toute part de Bayonne, le contribuable sollicité aura bien comprise.

L'image de marque de "la première ville taurine de France" (historiquement) repose sur une stratégie bien coûteuse, qui impacte tous ses contribuables, ravit certains d'entre eux, et que quelques uns savent particulièrement bien exploiter.

Ne figure pas ainsi dans les comptes financiers dévoilés hier soir le nombre, l'identité et les frais rééls générés par ces "happy few" invités aux corridas de Bayonne (élus locaux ou proches du gouvernement, hommes d'affaires) pour qui la fin de ces privilèges tauromachiques présenterait, "à coût sur", une vraie contrariété.

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