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Société

Bayonne

Manifestation anti-LGV à Bayonne : près de 10 000 manifestants

Rédaction

Plusieurs milliers de manifestants ont manifesté ce samedi à Bayonne pour protester contre le projet de la nouvelle LGV Bordeaux-Hendaye et en faveur de la modernisation des voies existantes.

  • Manifestation anti-LGV à Bayonne. Photo: Bizi

    Près de 10 000 personnes ont défilé à Bayonne ce samedi lors d'une manifestation anti-LGV. Photo: Bizi

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Le Pays Basque continue de manifester son opposition au projet d'une nouvelle LGV sur son territoire. Plusieurs milliers de manifestants, 10.000 selon les organisateurs, et une centaine de tracteurs ont défilé ce samedi à Bayonne pour protester contre le projet de la nouvelle LGV Bordeaux-Hendaye et en faveur de la modernisation des voies existantes.

À l'heure où le gouvernement hésite dans ses choix, les opposants au projet ont souhaité envoyer un message fort. "La détermination à poursuivre la mobilisation jusqu'à l'arrêt définitif de ce grand projet inutile et imposé a été réaffirmé", a estimé le collectif altermondialiste Bizi.

Ces derniers mois, les déclarations et les études remettant en cause la pertinence des nouvelles lignes se sont multipliées sans cesse.

Les Assises du ferroviaire conseillent une "révision des projets de développement de LGV et un moratoire sur les projets non engagés" pour donner "la priorité à la rénovation du réseau existant". Le dernier rapport de la Cour des Comptes rappelle, de son côté, que "pour être lancés, ces investissements doivent d'abord être rentables" car "ils pourraient se traduire par une forte croissance des investissements publics dans les prochaines années qui ne paraît pas compatible avec la situation financière du pays".

En évoquant l'audit de la Cour des comptes, Jérôme Cahuzac, minsitre du Budget, a déclaré en juillet que les 14 nouvelles lignes de LGV devraient être remises à l'étude et que "le gouvernement n'aura pas d'autre choix que de renoncer à certaines des options qui ont été privilégiées."

Fin septembre, l'Agglomération Côte Basque-Adour a décidé de suspendre sa participation en attendant des "éclaircissements" sur l'avenir de la nouvelle voie LGV reliant Bordeaux et le Pays Basque. De l'autre côté de la Bidasoa, le gouvernement espagnol prévoit réduire jusqu'à 40% le budget prévu pour la construction de la nouvelle LGV au Pays Basque sud ("Y Basque").

Début octobre, une délégation du collectif des associations de défense de l'environnement (CADE) a remis au sous-préfet de Bayonne les registres d'une enquête publique sur l'"inutilité" du projet et une pétition contre la LGV forte de 23 652 signatures. Sur leur site Internet, ils ont mis à disposition du public un dossier complet démontrant que le projet est "fondé sur un débat public biaisé" et que "la réalité des trafics a été falsifiée et les prévisions surestimées".

Cette semaine, des militants du collectif altermondialiste Bizi ont réalisé une action spectaculaire à Pau pour dénoncer le financement de la LGV par le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques.

L'argent des contribuables des Pyrénées-Atlantiques serait bien mieux utilisé à "financer les alternatives quotidiennes au tout voiture, pour combattre le dérèglement climatique et permettre aux moins riches de faire face à la hausse structurelle des carburants. Nous demandons plus de bus, plus de trains de proximité, l'arrêt du démantèlement du fret ferroviaire et plus de pistes cyclables sécurisées ; pas une voie nouvelle LGV," estime Marie Erramouspé, porte-parole de Bizi.

Bien que l'"inutilité" du projet, dénoncée depuis belle lurette par les opposants, semble devenir de plus en plus une évidence, le projet est toujours là et les pro-LGV, eux aussi, continuent de se mobiliser.

 

Réunion du Comité de Pilotage du GPSO

Suite au Comité de Pilotage du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) qui a eu lieu ce vendredi 26 octobre, le président du Conseil régional d'Aquitaine, Alain Rousset, et le vice-président du Conseil régional en charge des infrastructures, Bernard Uthurry, se sont dits "satisfaits du bon avancement du GPSO, du respect du calendrier et de la qualité de la concertation".

"Les éléments présentés ce jour par RFF et le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) vont ainsi permettre une validation ministérielle pour les derniers choix de tracé fin 2012 et permettre aux enquêtes publiques d'être menées concomitamment sur les trois opérations composant le programme dès l'été 2013," a précisé le Conseil régional dans un communiqué.

Dans cette dynamique, "la Région a réaffirmé son volontarisme en avançant le montant global des collectivités d'Aquitaine (11,6 M€) pour débuter rapidement les études complémentaires préalables à la déclaration d’utilité publique et les acquisitions foncières anticipées," ajoute le communiqué.

Alain Rousset et Bernard Uthurry ont tenu à souligner aussi la "qualité de la concertation et du travail fin réalisé par RFF et le CGEDD pour optimiser les tracés dans des secteurs difficiles tels que le Pays Basque ou l'Agenais, en tenant compte des volontés locales".

En ce qui concerne le secteur de Saint-Jean-de-Luz, le Comité de Pilotage a pris acte des recommandations de la mission confiée au CGEDD qui écarte la variante H462 et qui a proposé une variante, dite H463. "Les conclusions de cette étude seront adressées dans les meilleurs délais aux communes concernées et une commission consultative locale se réunira d’ici fin novembre pour recueillir les avis", a indiqué le préfet de la Région d'Aquitaine dans un communiqué.

 

 

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