Monnaie basque : succès attendu pour le lancement de l'eusko

L'eusko, la monnaie locale basque, écologique et solidaire, commencera à circuler en Pays Basque nord à partir du jeudi 31 janvier 2013. Plus de 70 prestataires ont déjà rejoint l'initiative, "bien au-delà des prévisions," selon le co-président de l'association Euskal Moneta, Dante Edme-Sanjurjo.

L'eusko est une monnaie complémentaire, comme il en existe déjà de nombreuses de par le monde. Il vise à renforcer l'économie locale, à favoriser les échanges locaux, à développer le lien social et les solidarités, à réduire l'impact écologique, à éviter toute manipulation spéculative et à promouvoir la culture et la langue basques.

Par la présence de points concernant la place de la langue basque dans la signalétique, la communication ou la vie interne de l'entreprise dans le Cahier des charges, la place de l'euskara dans la vie publique se voit renforcée et promue par cette monnaie locale. Grâce à un accord avec AEK, organisme dispensant des cours de langue basque pour adultes, les entreprises partenaires recevront des cours de basque.

Le nom de la monnaie a été choisi à l'issue d'une consultation publique. L'eusko, d'une valeur de 1 euro, pourra être échangé auprès d'une quarantaine de bureaux de change.

Herrikoa, société de capital-risque pour le développement en Pays Basque, s'est engagée en faveur de l'eusko. Elle va gérer le fonds de réserve de la monnaie locale et créer un fonds d'investissement, qui suivra l'évolution du montant du Fonds de réserve d'Euskal Moneta, dans une limite de 150 000 euros dans un premier temps. Ce fonds servira à financer des projets structurants pour le Pays Basque présentés par Euskal Moneta à Herrikoa.

>> Lire : Le fonds d'investissement Herrikoa soutient l'eusko

Plus de 70 professionnels, se caractérisant par une grande diversité, ont déjà adhéré à l'initiative, "bien au-delà des prévisions", a dit Dante Edme-Sanjurjo, co-président de l'association Euskal Moneta, qui s'attend à une hausse importante du nombre de prestataires dans les jours qui viennent.

"Ces dizaines de professionnels se sont engagés à relever deux défis dans les deux ans à venir," a indiqué Dante Edme-Sanjurjo. "L'un pour l'euskara : soit réaliser un affichage en basque dans leur commerce ou sur leurs produits, soit souscrire à une formation professionnelle de 20 heures de cours de basque; l'autre pour l'environnement : proposer trois produits locaux, ou si ce n'est pas possible mettre en place le tri des déchets dans l'entreprise".

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