cerrar buscador
Bilatu

12:28

europe

Austérité

Nouvelles lignes LGV : le Portugal jette l'éponge

Rédaction

eitb.com

Le nouveau gouvernement portugais a annoncé mardi la suspension de la construction de la ligne LGV Lisbonne-Madrid, dans le cadre de son programme pour les quatre prochaines années.

  • Whatsapp
  • Whatsapp
  • telegram
  • Envoyer

Hier mardi à l''Assemblée nationale, la député-Maire de Pau, Martine Lignières-Cassou, a une nouvelle fois interpellé le gouvernement sur ses intentions quant au projet de desserte du Béarn et de la Bigorre par la ligne à grande vitesse (LGV), depuis son tronçon Tours-Bordeaux.

Tracé aussi incertain que son financement et son calendrier : la réponse de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l''Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, s''est voulu rassurante en annonçant "qu''on ne pouvait pas écarter cette desserte pour des raisons de rentabilité et parce qu''il fallait prendre en compte l''aménagement du territoire".

Et de rajouter "qu''il n''y avait pas lieu de s''inquiéter aujourd''hui pour ce projet de desserte".

Pourtant, après la difficulté rencontrée en Espagne avec la suppression d''une ligne TGV par la compagnie ferroviaire espagnole Renfe entre les villes de Toledo, Albacete et Cuenca, c''est au tour du Portugal de jeter l''éponge.

Le nouveau gouvernement portugais a en effet annoncé mardi la suspension de la construction de la ligne de train à grande vitesse (LGV) Lisbonne-Madrid, dont l''achèvement était prévu pour 2013, dans le cadre de son programme pour les quatre prochaines années remis au parlement.

Si le projet pourra faire l''objet d''une "éventuelle renégociation", a précisé Porto, reste que, avec un budget estimé à 3,3 milliards d''euros, le dossier piétine : le tronçon Lisbonne-Poceirao a fait l''objet d''un appel d''offres qui a depuis été annulé et reporté sine die, tandis que pour Poceirao-Caia, près de la frontière, les travaux, prévus début 2011, n''ont jamais débuté.

Cette ligne, dont le premier contrat de construction avait été signé en mai 2010, devait permettre de relier les deux capitales ibériques en moins de trois heures et de raccorder le Portugal au réseau européen à grande vitesse.

Projet-phare du gouvernement socialiste de José Socrates, il était depuis longtemps décrié par la droite au nom de la réduction de l''endettement public, qui a atteint les 93% du PIB l''an dernier.

"Si elle se confirme, c''est une mauvaise décision", a déploré le ministre espagnol chargé des Transports, José Blanco. "Il s''agirait d''un sérieux problème de communication" entre les deux capitales, a-t-il jugé.

Côté espagnol en revanche, où le budget atteint 3,8 milliards, la voie est bien tracée avec des travaux démarrés en 2007 et qui devraient être bouclés en 2013. Selon le gestionnaire du réseau ferroviaire espagnol (Adif), près de la moitié du trajet est déjà en chantier.

"Le fait que le Portugal ne construise pas sa partie ne signifie pas que le gouvernement espagnol ne construira pas la sienne", a espéré Guillermo Fernandez, le président sortant de la région espagnole d''Estrémadure (sud-ouest), frontalière du Portugal et qui doit être traversée par la LGV.

Commentaires

  • Les infos du Pays Basque

    • Euskal Herria

      Euskal Herria

      Retrouvez toutes nos actualités les plus récentes relatives au Pays Basque recueillies sur une seule page.