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L'Assemblée confirme la reconnaissance de l'enseignement bilingue

Rédaction

L'Assemblée nationale a adopté l'article concernant l'enseignement des langues "régionales", mais a refusé de mentionner la méthode de l'immersion.

  • Assemblée nationale. Photo: EFE

    Assemblée nationale. Photo: EFE

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L'Assemblée nationale a adopté, en seconde lecture, l'article 27-bis du projet de loi sur la refondation de l'école, un article qui concerne l'enseignement des langues "régionales". Le député UMP Marc Le Fur regrette que le gouvernement refuse de prendre en compte la méthode de l'immersion, utilisée par Diwan en Bretagne et par Seaska au Pays Basque.

L'article 27-bis, adopté en première lecture par l'Assemblée nationale, mais modifié considérablement par les sénateurs, introduit dans la loi l'enseignement bilingue et dans le Code de l'éducation la reconnaissance des langues "régionales" comme éléments du "patrimoine de la France". Il détaille également les deux formes que peut revêtir l'enseignement de et en langues "régionales", supprime l'accord préalable des parents (introduit par les députés dans la première version) et précise explicitement que le recours aux langues "régionales" est possible dans le premier et le second degré. En plus, le recours aux langues "régionales" est ouvert à toutes les matières.

>> Lire : Les sénateurs donnent plus de place aux langues "régionales"

"En adoptant ces dispositions nombreuses, nouvelles, importantes, nous allons aussi loin que nous pouvons le faire," a dit le ministre de l'Éducation, Vincent Peillon, lors de la séance du mardi 4 juin à l'Assemblée nationale.

Le ministre a également annoncé qu'il "augmentera les postes au concours de recrutement pour les langues régionales", qu'il facilitera "la création des offices régionaux" et que son ministère accordera, à la rentrée prochaine, "dix-huit postes d'enseignants aux établissements associatifs d'enseignement des langues régionales, soit exactement deux fois plus qu'à la dernière rentrée".

La plupart des députés ont salué la nouvelle version de l'article 27-bis. Le député UMP Marc Le Fur, par contre, a critiqué l'absence d'une référence explicite à la méthode de l'immersion, ce méthode d'enseignement utilisé entre autres par Diwan en Bretagne et par Seaska au Pays Basque.

En effet, l'article 27-bis cite seulement deux formes d'enseignement: 1° Un enseignement de la langue et de la culture régionales ; 2° Un enseignement bilingue en langue française et en langue régionale. Ne pas intégrer dans cette liste, qui se veut exhaustive, la méthode de l'immersion "donnera l'impression que vous l'omettez délibérément, ce qui pourra être source de contentieux négatifs pour les réseaux associatifs," a estimé Marc Le Fur.

Les députés ont adopté l'article 27-bis, mais ont refusé de mentionner la méthode d'immersion.

>> Lire : Discussion en séance publique du mardi 4 juin à l'Assemblée nationale

Selon Marc Le Fur, cette loi est une loi "sans progrès concret" pour les langues "régionales". "Je le regrette, car ce type de loi ne reviendra pas désormais devant l'Assemblée nationale avant quelques années", a-t-il dit au Télégramme. Même son de cloche du côté de Max Brisson, secrétaire départemental de l'UMP dans les Pyrénées Atlantiques.

Pour le conseiller régional David Grosclaude (Parti occitan, EELV), c'est une loi "importante pour les langues". Il a qualifié le vote de "historique", tout en ajoutant qu'"il reste d'autres droits à conquérir".

"En votant la loi sus la refondation de l'école les députés ont adopté un texte qui légalise enfin l'enseignement bilingue et qui fait entrer dans la loi les langues régionales de façon claire. C'est une victoire collective. Il aura en effet fallu la pression du monde associatif, d'élus locaux et régionaux, de députés et de sénateurs (les trois sénateurs des P.A et plusieurs députés d'Aquitaine se sont engagés) pour faire comprendre au ministre de l'Éducation que la loi ne pouvait pas ignorer ces langues," a-t-il écrit sur son blog.

"Il va falloir maintenant que ce texte permette un vrai développement des écoles bilingues, associatives (Calandreta, ikastolas) ou de l'Éducation nationale," a-t-il ajouté. "Un droit pour les langues a été conquis. C'est un pas. Il reste d'autres droits à conquérir. Gageons que ce gouvernement aura a coeur d'aller jusqu'au bout qu'il travaillera à une loi sur les autres domaines où les langues doivent trouver leur place."

Mercredi soir, la députée PS du Pays Basque Colette Capdevielle a également réagi sur Twitter:

Ce lundi, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls a dit qu'"il n'est pas concevable qu'il y ait sur une partie du territoire, une deuxième langue officielle." "Il n'y a qu'une langue de la République, c'est le français," a-t-il dit.

>> Lire : Valls ne veut pas une deuxième langue officielle

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