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politique

Processus de paix

Des victimes de l'ETA, du GAL et de la police s'unissent pour la paix

Rédaction

Des victimes de l'ETA, du GAL et de violences policières se sont réunies autour d'une initiative en faveur du processus de paix au Pays Basque.

  • Des victimes de l'ETA, du GAL et de la police présentent leur manifeste. Photo: EFE

    Des victimes de l'ETA, du GAL et de la police présentent leur manifeste. Photo: EFE

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Des victimes de l'ETA, du GAL (Groupe antiterroriste de libération) et de violences policières ont présenté ce samedi à San Sebastian, en Pays Basque sud, un manifeste réclamant la reconnaissance du préjudice causé, l'assomption de la responsabilité et l'établissement d'une paix fondée sur la vérité, la justice, la mémoire, la reconnaissance et la réparation.

C'est la première fois que des victimes qui ont souffert des violences d'origines aussi variées, voire opposées, se sont réunies autour d'une initiative en faveur du processus de paix au Pays Basque.

Au total 25 victimes ont signé le manifeste. Parmi les signataires se trouvent des victimes de l'ETA (des fils et veuves d'hommes tués par l'organisation armée), des victimes du GAL, des victimes du Bataillon basque espagnol (un groupe d'extrême droite actif de 1975 à 1981), des victimes des Commandos autonomes anticapitalistes, et des victimes de violences policières.

Ce manifeste est l'aboutissement d'une initiative menée pendant cinq ans en toute discrétion et loin des médias, sous la houlette de la Direction des victimes du Gouvernement basque. Une initiative qui a été baptisée "Initiative de Glenncree", faisant allusion au Centre pour la paix et la réconciliation de Glencree, situé en Irlande, où la première rencontre des victimes a eu lieu en 2007.

En signant le manifeste, qui comprend six points, ces 25 victimes ont brisé "des barrières et des tabous afin de se rapprocher les uns des autres, dans le respect, en allant au-delà des peurs et des stéréotypes, la frustration et l'expérience de la douleur, en explorant les fondements pour une cohabitation".

Le manifeste souligne que la violence soufferte par chacun d'entre eux est "injustifiable" et pour autant ils réclament la mise en oeuvre et l'accomplissement des droits "à la vérité, à la mémoire, à la reconnaissance et à la réparation, de façon équitable envers tous".

Les signataires ont manifesté aussi leur aspiration à une "cohabitation pacifique, respectueuse et constructive au sein d'une société plurielle, libre et juste". Pour atteindre cette aspiration, ils réclament des "gestes de reconnaissance du préjudice causé et l'assomption de la responsabilité" de la part des auteurs de la violence.

Les victimes invitent les citoyens à réaliser "leur propre révision autocritique du passé à travers un engagement incontournable avec la vérité et la justice," ont-ils ajouté, en concluant que "guérir les blessures oblige à un processus qui n'est pas exempt de tensions et de conflits".


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