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Société

Saint-Pée-sur-Nivelle

Un 30e Herri Urrats entre fête et revendications

Rédaction

Les bénéfices récoltés seront surtout destinés au projet d'agrandissement du collège Xalbador de Cambo. La construction du nouveau lycée de Seaska à Biarritz progresse bien.

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Herri Urrats, la fête annuelle de Seaska, la fédération des ikastola du Pays Basque nord, a rassemblé entre 30.000 et 40.000 personnes autour du lac de Saint-Pée-sur-Nivelle pour sa 30e édition.

Chaque année, le nombre d'élèves scolarisés en ikastola augmente. Herri Urrats est important ballon d'oxygène pour la poursuite des projets de Seaska et ses ikastola, ces écoles d'immersion sans lesquelles la langue basque aurait du mal à survivre en Iparralde.

Les bénéfices récoltés seront surtout destinés au projet d'agrandissement du collège Xalbador de Cambo-les-Bains, qui fête également son 30e anniversaire. La construction du nouveau lycée de Seaska à Biarritz progresse bien. Ce lycée d'enseignement général et professionnel, qui remplacera le lycée Etxepare de Bayonne, disposera d'un internat de d'environ 140 places et pourrait sortir de terre en 2015-2016.

Herri Urrats n'a pas seulement été une journée de fête, mais aussi de revendications. Le sous-préfet de Bayonne et le délégué du gouvernement espagnol dans la Communauté autonome basque, Carlos Urquijo (Parti Populaire), ont été critiqués pour leurs attaques envers les ikastola. Le premier avait envoyé une lettre au maire d'Hendaye indiquant que la loi Falloux de 1850 interdit d'attribuer des subventions aux écoles privées, alors que le deuxième avait déclaré qu'il présenterait un recours contre l'aide financière de 600.000 euros accordée par la Députation du Gipuzkoa au collège Xalbador de Cambo.

À cela s'ajoute que la langue basque peine à recevoir une plus grande reconnaissance de la part du gouvernement français, malgré les promesses de François Hollande. Ni le projet de loi sur la refondation de l'École, ni le projet de loi sur la décentralisation réservent aux langues "régionales" la place qu'elles méritent.

>> Lire : Les langues "régionales" dans le projet de loi de décentralisation

>> Lire : Quand les langues s'invitent au débat sur la refondation de l'école

Le Collectif du 31 mars, un collectif pour la défense des langues "régionales" dont fait partie Euskal Konfederazioa, prévoit un rassemblement sur le parvis de l'UNESCO le mercredi 15 mai pour demander à cette institution "l'asile culturel, et la "mise sous protection" des langues "régionales".

François Maitia, président de l'Office public de la langue basque (OPLB), a demandé aux élus du Pays Basque nord de protéger l'enseignement en langue basque. Le travail des ikastola en faveur de la langue basque est stratégique, a-t-il souligné.

De son côté, Cristina Uriarte, la ministre de l'Éducation, de la Politique Linguistique et de la Culture de la Communauté autonome d'Euskadi, a ratifié l'engagement du gouvernement basque pour continuer à aider les ikastola du Pays Basque nord. "Nous resteront toujours du côté de Seaska et de la langue basque," a-t-elle dit, en soulignant que le gouvernement basque doit promouvoir la langue basque au-delà de la Communauté autonome.

Les déclarations d'Uriarte ont été reçues avec espoir par Paxkal Indo, président de Seaska, qui a critiqué le précédent gouvernement d'Euskadi, celui du socialiste Patxi Lopez, qui n'a pas payé les 400.000 euros promis en 2012.

Pour Max Brisson, secrétaire départemental de l'UMP, premier adjoint au maire de Biarritz et ancien président de l'Office public de la langue basque, la désillusion est grande un an après l'élection de François Hollande.

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