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Société

Pays Basque nord

S'opposer à la LGV : l'autre challenge européen de Bayonne

Rédaction

eitb.com

A quelques heures du rassemblement ce samedi à Bayonne contre le projet de nouvelles lignes LGV en Pays Basque nord, petit tour d'Europe de ses oppositions, expliquées ce matin par le CADE.

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"Tous les jours voient s''accumuler les mauvaises nouvelles sur le modèle TGV, et son pendant, les nouvelles lignes LGV", a commenté ce samedi matin en conférence de presse&' || 'nbsp; Victor Pachon, porte parole du CADE en première ligne contre ce projet ferroviaire en Pays Basque nord, mais également acteur important d''une coalition citoyenne européenne formée depuis l''édification de la Charte d''Hendaye en janvier 2010.

Ce samedi, Bayonne concentrera à partir de 15h tout ce que le territoire compte d''opposition à ce projet "taillé sur mesure pour le seul groupe Vinci", des nombreuses associations locales basques à celles manifestant la même résistance dans le sud des Landes, de la gauche abertzale ou du Front de Gauche à divers syndicats, mais, également, à l''hostilité des paysans dont les exploitations agricoles sont impactées par ces nouvelles lignes.

Dans quelques heures, c''est donc précédé de multiples tracteurs que le cortège s''élancera de la salle Lauga, pour rejoindre ce centre ville où ils ne sont pas les bienvenus pour tout le monde, comme l''a communiqué le Maire de Bayonne ou les représentants de l''Union Commerciale.

"Les commerçants bayonnais qui ont peur pour leurs chiffres d''affaires pendant quelques heures devraient garder leur colère contre leur Maire qui fait des pieds et des mains pour implanter de nouveaux ensembles commerciaux comme Ikea", réagit un membre du CADE.

Ce combat associatif mené depuis plus de dix ans a convaincu aujourd''hui un grand nombre d''élus basques (que la République continue de considérer comme des "petits élus"), qui rejoindront le cortège avec un socle commun de revendication "à peu près commun", à savoir l''utilisation des voies actuelles entre Bordeaux et la frontière espagnole.

"Ce front uni contre la création d''une nouvelle ligne ferroviaire participe d''une grande caisse de résonance et d''une même convergence du refus, qui, contrairement à d''autres régions, ne s''est pas affaiblie", se félicite Victor Pachon.

Avec des lignes actuelles utilisées à 20% de leur capacité, et une modernisation qui, selon les prévisions mêmes de l''opérateur RFF, est largement suffisante pour faire passer voyageurs et frêt pendant un demi-siècle, le caractère "inutile, irresponsable et destructeur" de la LGV en Pays Basque nord devient une évidence que même les pro-LGV ne parviennent plus à masquer, selon le CADE.

L''heure n''est plus au doute, leur semble-t-il, quand la fin de l''Eldorado économique et technologique du Train à Grande Vitesse ébranle jusqu''à ses principaux responsables.

"Il n''est plus un jour où RFF ne baisse ses prévisions de circulation ou ses réelles capacités financières de rénovation des voies actuelles", affirme Victor Pachon, "ou que la SNCF reconnaisse la pente dangereuse de la rentabilité de ses TGV".

Le constat n''est plus local, mais global désormais, avec une cristallisation de luttes communes dans tout le Sud-Ouest de la France, mais également en Italie ou en Allemagne.

Depuis ce matin, 300 véhicules bloquent les routes autour de Langon, en Gironde, intégrant ainsi la thématique du "11 décembre, journée européenne contre les projets inutiles".

En Lot et Garonne, ou dans le Tarn, dans les Landes ou les Hautes Pyrénées, les tracts sont distribués de gare en gare ou aux principaux points d''accès routiers.

Dans les Deux-Sèvres, des actions en justice sont intentées contre l''enquête publique pour en demander son annulation, motivées par l''incompatibilité entre ce projet et les objectifs du Grenelle, qui exigent que les grandes infrastructures à créer soient moins "naturo-vores" que d''autres solutions alternatives.

Dans la Vallée de Sousa près de Turin, ce sont 50.000 personnes du collectif No Tav qui sont attendues ce samedi pour manifester leur opposition au Lyon-Turin, avec interpellation du Président de la Cour des Comptes italien sur la justification d''un projet estimé à 25 milliards d''euros.

Enfin, l''Allemagne verra à Stuttgart converger également un front du refus pour les mêmes raisons.

Dimanche après-midi, loin de ce tumulte, l''Aviron Bayonnais recevra l''équipe toscane de Cavalieri Prato, dans le cadre du Challenge européen.

Il y a fort à parier donc que, ce week-end, au Pays Basque nord, il va y avoir du sport.

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