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17:43

Société

Port de Bayonne

Un nouveau décès parmi les anciens salariés de Fertiladour

Rédaction

eitb.com

Henri Leblond s'est éteint ce lundi matin, après avoir succombé aux conséquences d'une silicose contractée dans l'usine contaminée du Boucau, une semaine après son collègue Roland Gabarrus.

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Henri Lebond s''est éteint ce lundi en fin de matinée à l''Hôpital de Bayonne, où il avait été admis en urgence une semaine auparavant après une dégradation inquiétante de son état de santé, des suites d''une silicose déterminée en 2000 alors qu''il était salarié depuis 20 ans de l''usine Fertiladour au Boucau, dans la zone portuaire de Bayonne.

Cette maladie professionnelle reconnue fut provoquée par un amoncellement de poussières et de minerais broyés dans les poumons, qui l''obligea dès lors à vivre 24 heures sur 24 relié à un appareil respiratoire.

En avril 2010, une transplantation pulmonaire échouait, seul espoir d''une guérison possible, et depuis, c''est auprès de l''affection des siens qu''il luttait contre cette maladie.

Un an auparavant, il avait accueilli avec détermination notre désir de connaitre l''histoire des ouvriers de Fertiladour, et avait fait part tout autant de sa colère que de sa volonté de voir l''industriel confronté à ses responsabilités.

Le groupe Agriva ne s''était rendu à aucune réunion de conciliation ou de confrontation, nous avait-il confié, et avait entamé une course contre la montre pour prolonger au maximum une instruction juridique pour faute inexcusable de l''employeur.

C''est un homme en colère qui disparait une nouvelle fois aujourd''hui, une semaine après son collègue Roland Gabarrus, décédé des suites de la même maladie, et la rédaction d''eitb.com exprime à sa famille ses condoléances et sa vive détresse.

A ce jour, aucune instance publique n''a clairement établi le nombre d''anciens salariés de Fertiladour décédés de silicose ou de cancers, ou même le nombre de personnes atteintes.

A ce jour également, la direction d''Agriva refuse de relier ces cas de silicoses à la contamination radioactive du site de Fertiladour, pourtant frappé de plusieurs arrêtés préfectoraux pour pollution avérée à la suite de broyage de terres de monazite riches en thorium de 1973 à 1992.

Aucune enquête épidémiologique n''a été menée en ce sens, quand le CADE, en 1997, avait établi qu''une personne recevait en 33 heures la dose maximale de radiations définie pour une année.

La capacité du thorium à affecter l''ADN humain, et donc à représenter un danger pour la famille d''un ouvrier exposé, ne suscite pourtant aucune controverse.

Localement, un comité de "Soutien aux salariés de Fertiladour, victimes d''accident ou de maladie" a créé une page Facebook, qui demande que la lumière soit faite sur les conditions de travail auxquelles ont été confrontés ces ouvriers.

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