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Société

Langue basque

En France, au moins 26 langues sont en danger

Rédaction

En France, la sauvegarde des langues ne semble pas avoir progressé. L'Atlas de l'Unesco recense toujours 26 langues en danger, dont le basque, en France.

  • Un rassemblement de Seaska, la fédération des écoles en langue basque. Photo: Franck Dolosor

    Un rassemblement de Seaska, la fédération des écoles en langue basque. Photo: Franck Dolosor

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L'Unesco vient de mettre à jour son Atlas des langues en danger. En France, il dénombre toujours 26 langues, dont le basque, se trouvant en danger à des degrés divers.

Suivant de près l'état et les tendances de la diversité linguistique du monde contemporain, l'Atlas interactif des langues est un outil important en matière de sauvegarde des langues et un outil en constante évolution.

"Au cours de 2011, quelque 178 langues ont été mises à jour grâce aux contributions des internautes qui ont été évaluées par l'équipe éditoriale de l'Atlas," indique l'Unesco sur son site. Certaines de ces langues ont connu un changement de statut considérable.

Au moins 2474 langues sont en péril aujourd'hui, a précisé l'Unesco ce jeudi sur son compte Twitter et sur les quelque 6.000 langues répertoriées, "seulement 200 sont enseignées ou ont statut de langues nationales".

En France, la sauvegarde des langues ne semble pas avoir progressé. L'atlas recense toujours 26 langues en danger: 13 sérieusement en danger, 8 en danger et 5 en situation vulnérable. La langue basque est considérée comme une langue vulnérable, alors que le gascon est considéré comme une langue "sérieusement en danger".

L'Unesco estime que près de la moitié des quelque 6.000 langues parlées dans le monde pourraient disparaître d'ici la fin du siècle, avec 96% de ces langues parlées par seulement 4% de la population mondiale. "La perte d'une langue entraîne un appauvrissement de l'Humanité à de multiples égards", selon la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova : connaissances perdues, disparition du patrimoine culturel.

L'Unesco appelle aussi à promouvoir la diversité linguistique et culturelle ainsi que l'éducation multilingue.

"Apprendre dans une langue qu'ils peuvent comprendre est indispensable pour que les enfants jouissent de leur droit à une éducation de qualité," a déclaré Irina Bokova à l'occasion de la Journée internationale de la langue maternelle (JILM), ce mardi 21 février. "La langue maternelle et l'éducation multilingue sont essentielles pour réduire les discriminations, promouvoir l'inclusion et améliorer les résultats d'apprentissage pour tous".


31 mars, journée de mobilisation en faveur des langues "régionales"

À l'approche des élections présidentielles, une mobilisation en faveur des langues "régionales" aura lieu le samedi 31 mars en France. À Quimper, Ajaccio (Corse), Strasbourg (Alsace), Toulouse (Occitanie), Perpignan (Catalogne), Bayonne (Pays Basque), et également en Martinique, Guyane, Réunion, et peut-être même à Amiens (Picardie), Poitiers (langue d’oïl), des milliers de manifestants seront attendus.

Dans son discours de Marseille du dimanche 19 février, le candidat-président Nicolas Sarkozy s'est officiellement prononcé contre la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l'Europe, alors que le candidat socialiste, François Hollande, a promis qu'il ferait signer la charte.

"Quand on aime la France, on ne propose pas de ratifier la Charte des langues régionales qui n'a pas pour but de faire vivre les langues régionales dans lesquelles je crois, mais de reconnaître des droits linguistiques à toutes les minorités et de les placer sous le contrôle d'une Cour européenne qui jugera sans tenir compte de notre histoire nationale et de notre tradition républicaine," a dit Nicolas Sarkozy.

Ces propos très défavorables aux langues régionales signent une importante régression, surtout quand on se souvient qu'en 2008, Nicolas Sarkozy se vantait d'avoir donné un statut aux langues "régionales" en les intégrant à l'article 75-1 de la Constitution.

La Charte européenne des langues "régionales" ou "minoritaires" a été signée en 1999 par Lionel Jospin, lorsqu'il était Premier Ministre. Mais Jacques Chirac, alors président, avait refusé d'engager le processus de ratification. La France est l'un des rares pays membres du Conseil de l'Europe (47 membres) à ne pas avoir ratifié cette Charte.

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