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Société

Langues "régionales"

À Bayonne, 7.000 manifestants pour la langue basque

Rédaction

Environ 7.000 personnes ont défilé dans les rues de Bayonne ce samedi pour réclamer la reconnaissance de la langue basque comme langue officielle.

02:14
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Environ 7.000 personnes, selon les organisateurs, 4.600 selon la police, ont défilé dans les rues de Bayonne ce samedi 31 mars pour réclamer la reconnaissance de la langue basque comme langue officielle, réclamer de meilleures conditions d'enseignement ainsi que laratification de la Charte européenne pour la sauvegarde des languesrégionales.

La forte mobilisation à Bayonne a dépassé largement les attentes de la plate-forme Deiadar, qui réunit des associations de défense de la langue basque, oeuvrant pour la reconnaissance du basque comme langue officielle.

Des manifestations semblables ont eu lieu dans d'autres villes, mobilisant 12.000 personnes à Quimper, 3.000 à Strasbourg, 6.000 à Perpignan, 30.000 à Toulouse, etc.

A Toulouse, parmi les nombreux politiques, la candidate EELV à l'élection présidentielle, Eva Joly, a estimé que "la crainte" des dirigeants français devant les langues et cultures "régionales" est "révélatrice du centralisme excessif de notre pays".

"Ce tabou, je veux le faire sauter: les langues et les cultures régionales ont un avenir en France!", a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Les régions doivent pouvoir choisir une langue régionale comme co-officielle avec le français, et disposer d'une plus grand autonomie si elles le souhaitent."

Le président du Sénat Jean-Pierre Bel (PS), représentant François Hollande, a assuré que "si demain, les Français lui font confiance, le nouveau président de la République ratifiera la charte européenne des langues régionales ou minoritaires", une revendication essentielle pour tous les manifestants.

François Bayrou, candidat du MoDem, s'était également engagé la veille à ratifier la Charte.

Les associations culturelles et les mouvements en défense des langues revendiquaient, au travers de cette initiative, un "statut", garanti par la loi, pour les langues "régionales".

Les organisateurs voulaient notamment interpeller les candidats à l'élection présidentielle sur la Charte européenne des langues nationales et minoritaires que la France a jusqu'ici refusé de ratifier en arguant du fait que sa constitution ne reconnaît pas les minorités.

Le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen (FN) restent sur cette position tandis que François Hollande (PS), François Bayrou (MoDem) et Eva Joly (EELV) sont favorables à une ratification.

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