Un homme tué par un tir de flash-ball : vague d'indignation

La mort d'Iñigo Cabacas, un jeune homme tué par un tir de flash-ball de la police de la Communauté autonome basque (Ertzaintza), a provoqué une vague d'indignation dans la société du Pays Basque sud et un tollé dans la classe politique.

Âgé de 28 ans, Iñigo Cabacas est décédé lundi de ses blessures après avoir été touché jeudi dernier par un de flash-ball de la police, pendant des incidents auxquels il n'avait pas participé, mais qui s'étaient produits après le match d'Europa League entre l'Athletic Bilbao et le club allemand de Schalke à Bilbao. Il est décédé à l'hôpital où il avait été admis souffrant d'une fracture du crâne et de lésions cérébrales.

Les premiers résultats de l'autopsie et de l'expertise balistique ont confirmé ce mardi après-midi que la mort a été produite par une balle en caoutchouc utilisée habituellement par la police. En plus, la balle aurait été tirée de tout près, bien qu'il soit difficile de le confirmer avec l'autopsie.

Le ministre basque de l'Intérieur, Rodolfo Ares, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer les causes du décès. Il devrait s'exprimer vendredi sur l'affaire devant le Parlement basque. Lors d'un point presse ce mardi matin, il a précisé que toutes les hypothèses restaient ouvertes et qu'il n'écarte pas l'hypothèse selon laquelle la police aurait été l'auteur du tir de flashball.

La mort d'Iñigo Cabacas a provoqué une vague d'indignation. Plus de mille personnes lui ont rendu un premier hommage ce lundi sur le lieu du drame. Sur les réseaux sociaux de Twitter et Facebook, de nombreux internautes appellent à la démission de Rodolfo Ares.

La coalition indépendantiste basque Amaiur a également exigé la démission du ministre, le qualifiant de "responsable politique" de la mort du jeune homme.

Les obsèques d'Iñigo Cabacas auront lieu ce merdredi à 19h30 dans l'église Corpus Christi de Bilbao (rue Licenciado Poza).