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18:21

Société

Tribunal Administratif de Pau

Bayonne : les Indignés devront patienter face une "censure préventive"

Rédaction

eitb.com

Le jugement du Tribunal de Pau sur les "troubles à l'ordre public" déposés par la Ville de Bayonne contre les Indignés sera rendu mardi matin à 10h, "le dossier est vide", commentent-ils.

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Mis en demeure de devoir justifier de leurs présences sur le mail Chaho Pelletier, les Indignés de Bayonne qui ont appris ce matin la volonté du Maire de la ville de les expulser ont défendu cette après-midi devant le Tribunal administratif de Pau leur refus d''une "interdiction à titre préventif", et le rendu de justice interviendra le mardi 31 mai à partir de 10h.

Le maire de Bayonne, Jean Grenet, estime qu''il s''agit d'' "un campement protestataire qui, s''il se développe, est de nature à troubler l''ordre public".

Le mail Chaho-Pelletier où les Indignés ont établi leur installation fait partie du domaine public. Ses occupants le sont "sans titre", c''est-à-dire sans autorisation municipale.

Le site en bord de Nive entre dans l''emprise du secteur sauvegardé (centre historique) et le premier magistrat estime que "cette occupation porte donc gravement atteinte à l''intégrité et à la conservation du domaine public".

Défendu par Maitre Blanco, le mouvement des Indignés a quant à lui récusé "un dossier vide", alimenté par la seule "crainte de troubles à l''ordre public" dont aucun fait, aucun procès verbal, main courante ou plainte de riverains et de commerçants n''a pu étayer la question d''un danger quelconque.

Au contraire, même.

"Nous avons pu produire des attestations de riverains et de commerçants du mail Chaho Pelletier certifiant que, malgré la précarité de nos installations, aucune gêne n''avait accompagné notre installation, et que nous avions même procédé au nettoyage des centaines de crottes de chiens, qui en sont à ce jour les seuls occupants", confie l''un des membres du campements, de retour de Pau.

Un porte-parole de mouvement des Indignés bayonnais, Txetx Etcheverry - par ailleurs responsable du collectif écologiste Bizi -, a indiqué à l''AFP que le juge a "semblé prêter une oreille attentive" aux arguments avancés par Me Blanco.

Ce dernier a notamment exhibé devant le juge les photos apportées du campement des Indignés montrant des installations sanitaires sur le site - toilettes sèches et douche notamment -, pour tenter de démentir l''affirmation de la mairie selon laquelle un "sérieux problème d''hygiène" y serait posé.

Maitre Blanco aura défendu l''idée que ce n''est ni à la Ville de Bayonne ni au Tribunal administratif de procéder à une expulsion "à titre préventif", au seul motif que le quartier du petit Bayonne serait "un quartier sensible", et que la Municipalité craindrait "que le mouvement grossisse".

Plans d''évacuations, numéros d''urgences, consignes de sécurité et refus de consommation d''alcool sur le site : autant d''initiatives des Indignés qui auront également permis de contrer les arguments de la municipalité.

"Nous sommes dans une attente prudente et raisonnée", communique un des Indignés contactés, "mais il nous a semblé que les arguments étaient bien de notre coté : cette formidable expérience d''intégration pacifique et démocratique est un débat que la Ville de Bayonne ne peut pas censurer"

Réponse dès mardi matin à 10h, à lire sur notre site eitb.com

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