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Bayonne: feu vert du préfet au transport de nitrate d'ammonium de Yara

Rédaction

Le préfet des Pyrénées Atlantiques a fait sourde oreille à la vive opposition des élus locaux au transport de nitrate d'ammonium de Yara via le port de Bayonne.

  • Test de sécurité pour Yara sur le port de Bayonne, le 28 septembre dernier. Photo: EITB

    Test de sécurité pour Yara sur le port de Bayonne, le 28 septembre dernier. Photo: EITB

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Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, François Xavier Ceccaldi, a donné mercredi son feu vert au transport de nitrate d'ammonium produit par l'usine Yara de Pardies (Béarn), malgré la forte opposition des élus locaux.

Selon le préfet, toutes les mesures de sécurité sont remplies pour que le transfert puisse se produire. Fin septembre, un test de sécurité avait été réalisé sur le port de Bayonne, simulant un départ de feu à proximité du lieu de transit, pour évaluer la réactivité des principaux acteurs et leur capacité à mettre le convoi à l'abri.

Cet avis favorable, qui porte sur les mesures de sécurité du transport de nitrate d'ammonium, n'est nullement partagé par les élus locaux du port de Bayonne.

Ce mardi, les maires des communes riveraines, Marie-José Espiaube (Boucau), Jean-Marc Lespade (Tarnos), Jean Espilondo (Anglet) et Jean Grenet (Bayonne), ont de nouveau manifesté leur opposition au projet en adressant un courrier au Préfet des Pyrénées Atlantiques, François Xavier Ceccaldi, et au président du Conseil Régional d'Aquitaine, le socialiste Alain Rousset.

Au travers de ce courrier, les élus demandent "solennellement de mettre définitivement un terme à l'instruction de ce dossier" et refuser le transbordement "d'une matière hautement explosive à quelques centaines de mètres des premières habitations et à proximité d'une usine classée Seveso".

Les maires signataires dénoncent en plus "le chantage à l'emploi que l'industriel de Yara exerce actuellement": "l'idée qu'une entreprise annonçant un bénéfice net annuel de 330 millions d'euros envisage de supprimer une centaine d'emplois parce qu'une économie supposée de 300 000 euros ne serait pas réalisée nous est particulièrement désagréable", écrivent-ils.

Et de conclure : "Il nous paraîtrait tout aussi choquant que les pouvoirs publics cautionnent cette attitude en passant outre l'avis des élus locaux, représentants légitimes des populations concernées par le transit. En conséquence, nous vous demandons solennellement de mettre définitivement un terme à l'instruction de ce dossier".

En donnant son feu vert, le préfet a donc fait la sourde oreille. Reste à voir quelle sera la réponse du Conseil Régional, propriétaire du port. Si au mois de mars, pendant la campagne électorale des cantonales, Alain Rousset assurait qu'il respecterait l'avis des élus locaux, il semble maintenant que le Conseil Régional ne s'opposera pas au projet, en disant qu'il est juridiquement impossible de s'y opposer.

Le maire de Boucau, Marie-José Espiaube, de son côté, a appelé à l'ouverture d'un grand débat sur le port de Bayonne.

Un débat qui devra sans doute évoquer aussi l'arrivée du groupe Adisseo, le plus gros consommateur de soufre en France, sur le port de Bayonne, un projet accompagné jusqu'à présent par un silence institutionnel inquiétant.

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