Trois militantes kurdes tuées à Paris

Trois militantes kurdes ont été tuées d'une balle dans la tête dans la nuit de mercredi à jeudi à Paris. Leurs corps ont été retrouvés dans les locaux du Centre d'information du Kurdistan.

Les trois victimes sont Sakine Cansiz, l'une des fondateurs du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, représentante du Congres National du Kurdistan (KNK), basée à Bruxelles, et Leyla Soylemez, une jeune activiste, selon le site actukurde.fr.

La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne a été chargée de l'enquête pour éclaircir les circonstances exactes de ce drame. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a qualifié ces "assassinats" d'"insupportables". "Les brigades de l'anti-terrorisme et de l'anti-criminalité sont mobilisées pour faire toute la lumière sur cet acte tout à fait insupportable", a-t-il déclaré.

Assassinat de trois Kurdes : Valls dénonce "un... par BFMTV

Le crime s'est produit en plein processus de paix. Les autorités turques et le chef emprisonné des rebelles kurdes Abdullah Öcalan se seraient mis d'accord au cours de récentes discussions sur le principe d'un arrêt des hostilités qui durent depuis 1984, avaient annoncé ce mercredi les médias turcs.

Dans un bref communiqué, la Fédération des associations kurdes en France (FEYKA) a appelé tous les kurdes d'Europe à se rassembler à Paris pour dénoncer cette attaque. Sur place, des centaines de Kurdes se sont rassemblés, scandant "Elles ne sont pas mortes", "Nous sommes tous PKK!", "Turquie assassin, Hollande complice !", selon le Nouvel Obs.

Selon Guillaume Perrier, correspondant du Monde, ce triple meurtre "dans un lieu identifié et surveillé par les services français et turcs pose plusieurs questions". Le gouvernement turc parle d'un conflit interne au PKK. D'autres dénoncent un assassinat mené par les autorités turques ou un parti d'extrême droite.