politique
Investiture
Rédaction
François Hollande est devenu officiellement ce mardi le 7e président de la Ve République. Dans son premier discours, il a réaffirmé les grandes lignes de sa politique en matière d'éducation.


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François Hollande a été officiellement investi président mardi lors d'une cérémonie à l'Elysée, devenant ainsi le septième président de la Ve République et le 24e président de la République.
Le nouveau président a d'entrée marqué sa différence de style avec Nicolas Sarkozy mardi en assurant que durant son quinquennat, le pouvoir serait "exercé avec dignité mais simplicité, avec une grande ambition pour notre pays et une scrupuleuse sobriété dans les comportements".
Dans son discours d'investiture, le nouveau président a évoqué le "poids des contraintes" auxquelles la France est confrontée: "une dette massive, une croissance faible, un chômage élevé, une compétitvité dégradée et une Europe qui peine à sortir de la crise". Une description très sombre de l'état du pays que lui laisse son prédecesseur.
Adressant toutefois un "message de confiance" aux Français, M. Hollande a promis que ses choix seraient guidés par l'exigence de justice. "Il est temps de remettre la production avant la spéculation, (...) l'emploi durable avant le profit immédiat", a jugé le socialiste. "Il ne peut pas y avoir des sacrifices pour les uns, toujours plus nombreux, et des privilèges pour les autres, sans cesse moins nombreux", a-t-il considéré, en promettant que son gouvernement conduirait des réformes avec le souci de "récompenser le travail, le mérite, l'initiative et de décourager la rente et les rémunérations exorbitantes".
Le nouveau chef de l'Etat a appelé à la réconciliation: "Nos différences ne doivent pas devenir des divisions, nos diversités des discordes". Prônant le rassemblement, il s'est engagé à réaffirmer les principes "intangibles" de laïcité, et à lutter contre le racisme, l'antisémitisme et "toutes les discriminations".
L'Union européenne a besoin de "projets", de "solidarité" et de "croissance", a ensuite énuméré François Hollande, qui a fait campagne sur la renégociation du traité de discipline budgétaire pour y ajouter un volet sur la croissance.
"A nos partenaires, je proposerai un nouveau pacte qui alliera la réduction nécessaire des dettes publiques avec l'indispensable stimulation de l'économie", a dit le nouveau chef de l'Etat, qui doit s'envoler dans l'après-midi pour rencontrer à Berlin la chancelière allemande Angela Merkel, réticente à tout amendement du traité.
L'Ecole a besoin de "réformes" et de "considération"
Plus tard dans la journée, le président François Hollande a réaffirmé les grandes lignes de sa politique en matière d'éducation, assurant à cette occasion que "l'Ecole a besoin de réformes" et "attend aussi de la considération de la nation".
Tout juste investi dans la matinée, M. Hollande a consacré son premier rendez-vous de la journée à un hommage à Jules Ferry, qui a instauré la gratuité de l'enseignement primaire et établi le caractère laïque et obligatoire de l'école en 1881 et 1882.
Alors que certaines voix s'étaient élevées contre le choix d'honorer Jules Ferry, M. Hollande a assuré mardi qu'il n'ignorait rien des "égarements politiques" du ministre de la IIIe République, qui avait défendu en son temps le colonialisme.
"Tout exemple connaît des limites, toute grandeur a ses faiblesses et tout homme est faillible", a-t-il dit après avoir déposé une gerbe au pied de la statue de Jules Ferry au jardin des Tuileries. "En saluant aujourd'hui la mémoire de Jules Ferry, qui fut un grand ministre de l'Instruction publique, je n'ignore rien de ses égarements politiques. Sa défense de la colonisation fut une faute morale et politique, elle doit à ce titre être condamnée".
Aussi, "c'est empreint de cette lucidité indispensable que je suis venu saluer le législateur Ferry", a souligné M. Hollande, un ministre "qui conçut l'Ecole publique, le bâtisseur de cette maison commune qu'est l'Ecole de la République".
Le successeur de Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il entendait adresser un "message de confiance" à l'Education nationale et à ses personnels. Réaffirmant sa volonté de créer 60.000 postes supplémentaires dans l'éducation en cinq ans, de rétablir la formation des enseignants, il a également assuré que "priorité sera accordée aux écoles des quartiers populaires, ainsi qu'à celles de certaines zones rurales aujourd'hui abandonnées, oubliées, reléguées".
Pour le chef de l'Etat, "la naissance, la fortune, le hasard établissent des hiérarchies que l'Ecole a pour mission, sinon pour devoir, de corriger, voire d'abattre". A ses yeux, "l'Ecole, c'est l'arme de la justice, c'est l'arme de l'égalité républicaine et la justice, c'est la mixité sociale".
"L'Ecole a besoin de réformes, elle attend aussi de la considération de la nation et elle appelle le soutien de l'Etat", a poursuivi François Hollande. "Elle doit être assurée de ses ressources. On ne peut pas enseigner correctement sans un encadrement suffisant pour nos enfants", a-t-il dit en réitérant sa promesse d'engager 60.000 personnels de l'Education sur cinq ans.
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