Les cafetiers bayonnais l''avaient plus brandie comme une obligation professionnelle que comme une menace, et n''ont pas reculé au moment de déposer plainte auprès du tribunal administratif de Pau leur volonté de contester devant la justice les récentes restrictions del''ouverture des bars imposées par la municipalité de Bayonne (Pays Basque nord).

La fermeture anticipée des bars du centre-ville en semaine a été ressentie comme une atteinte directe à leur profession, quand le problème régulier des troubles nocturnes dans la cité labourdine leur apparait fortement relié au phénomène du "botellon" (consommation d''alcool sur la voie publique) ou à quelques moutons noirs qui ne devraient pas permettre de "stigmatiser" leurs activités.

C''est donc en procédure de référé que devra se prononcer rapidement le tribunal, face à un texte que la mairie de Bayonne estime avoir construit "pour que les gens puissent vivre normalement". Et dans un contexte juridique solidement examiné.

Il reste que cette "aberration" soulevée par les cafetiers devrait être examinée "au cas par cas" selon eux, au regard de la majorité d''entre eux qui respecteraient un cadre tacite de restrictions des nuisances sonores.

Pour l''heure, dans une capitale labourdine encore endormie de ses nuits de libation des Fêtes de Bayonne, la question n''est pas cruciale face aux nombreux troquets fermés, qui insultent les guides touristiques promettant "une capitale basque accueillante et riche d''animations".

C''est à la rentrée universitaire de septembre, et ses traditionnels rendez-vous étudiants du jeudi soir, que le problème rentrera dans le dur.

A ce moment-là, les patrons de bars bayonnais espèrent que les juges de l''administratif considéreront le préjudice vécu pour décider au plus vite de suspendre l''arrêté.