Les Salines de Bayonne ont officiellement fermé leurs portes hier, laissant 65 salariés quitter ce jeudi 30 septembre l''usine ouverte en 1917 qui les employait, et qui participait à la renommée de Bayonne, en particulier dans son utilisation permettant au fameux Jambon de Bayonne d''obtenir son Indication Géographique Protégée (IGP).

La direction du groupe Esco (holding du groupe allemand K+S), qui détient la société Salines Cerebos de Bayonne (SCB), avait annoncé en mars 2010 la fermeture du site de Bayonne (Pays Basque nord), ce qui n''empêche pas les salariés de qualifier de "trahison" ce choix.

En effet, si la direction de SCB dit enregistrer "des pertes de l''ordre de 2 M€ par an" sur son site de Bayonne, pour un chiffre d''affaires inférieur à 10 M€, les carrières de sel basée physiquement à Mouguerre avaient battu tous ces recours en 2009, avec 58.000 tonnes produites, et un audit réalisé par le cabinet Vignau-Loustau avait conclu à une "décision prématurée".

A 17h jeudi soir, c''est au son lugubre de la sirène d''alertes que le grand portail des Salines de Bayonne s''est refermé symboliquement une dernière fois.

Le groupe conservera toutefois un site de production de sel en France, près de Nancy.

Si le sel de Bayonne Cerebos va bien disparaître des rayons, l''avenir du Jambon de Bayonne sera cependant garanti. Son Indication Géographique Protégée (IGP) prévoit en effet que sa salaison puisse désormais être effectuée totalement effectuée par du sel provenant de Salies-de-Béarn.