Société
Soupçon d'euthanasie
Rédaction
Le médecin soupçonné d'avoir abrégé la vie de quatre personnes âgées à l'hôpital de Bayonne a été mis en examen pour "empoisonnement commis sur des personnes particulièrement vulnérables".

Le médecin urgentiste de l''hôpital de Bayonne soupçonné d''avoir abrégé la vie de quatre personnes âgées a été mis en examen pour "empoisonnement commis sur des personnes particulièrement vulnérables", a annoncé le parquet, vendredi après-midi à Bayonne. Le parquet a requis son placement en détention.
L''urgentiste Nicolas Bonnemaison, placé en garde à vue mercredi, est soupçonné d''avoir volontairement donné la mort à au moins 4 patients en fin de vie, au cours des cinq derniers mois. Le médecin a reconnu les faits. Il aurait administré aux patients décédés du Norcuron, une médicament à base de Curare pouvant provoquer la paralysie des muscles respiratoires.
Le terme "euthanasie" n''existant pas en droit français, une enquête préliminaire avait été ouverte jeudi pour "homicide volontaire avec préméditation". La notion d''empoisonnement n''introduit qu''une légère nuance. Dans les deux cas, le médecin pourrait encourir une peine passible de la réclusion criminelle à perpétuité, selon M. Lambert.
Dans un communiqué, Xavier Bertrand, ministre du travail, de l''emploi et de la santé, et Nora Berra, secrétaire d''Etat chargée de la santé, ont demandé jeudi à l''Inspection générale des affaires sociales (IGAS), en parallèle de la procédure judiciaire, "de mener une enquête administrative afin d''analyser le fonctionnement de l''établissement, les procédures de contrôle interne et la prise en charge des patients dans le service concerné. Le rapport de cette enquête administrative sera rendu dans les deux mois."
Selon un médecin urgentiste de Bayonne, le médecin mis en examen était fragile psychologiquement. Responsable pendant des années du pôle des urgences, il avait été démi de ses fonctions pour intégrer le service d''hospitalisation de courte durée.
Il risque la prison à perpétuité.
Dans un communiqué, l''Association des Médecins urgentistes de France et Samu-Urgences de France ont évoqué "un événement d''une gravité majeure".
"Tout en soulignant la présomption d''innocence, nous souhaitons que l''enquête administrative voulue par le ministre et confiée à l''IGAS permette de comprendre le déroulement des faits et leurs causes et de trouver des mesures préventives", ont-elles déclaré, soulignant "l''insuffisance générale de suivi des médecins hospitaliers par la médecine du travail".
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