Cinéma l'Atalante, de Bayonne : une AG pour déménager

Comme nous l''annoncions le 7 février dernier, le conseil d''administration de l''association Cinéma et Cultures envisage de déménager de son site historique, la salle de cinéma L''Atalante de Bayonne, pour regrouper cet écran ouvert en 1913 vers son 2ème site, L''Autre Cinéma, sur les quais de l''Adour.

Sans doute faut-il voir un signe du destin : c''est avec le film iranien "Une séparation" (Ours d''Or à Berlin en 2011), en Une de son programme mensuel, que le Président de l''association, Jean Pierre St Picq, invite les 1.500 adhérents à se poser la question d''une "possibilité de lieu unique", regroupant les 3 écrans, et pouvant être complété d''un "bistrot convivial et authentique", ainsi qu''une scène de concert et d''un lieu d''exposition.

Là où, lors d''un entretien avec le Président de la région Aquitaine Alain Rousset, la motivation portait en février sur la possibilité de réduire le nombre de salariés, est exposé ici le poids du désengagement de l''Etat au niveau des contrats aidés, qui fragilise aujourd''hui la structure bicéphale, qui "s''épuise à faire vivre deux lieux distincts", malgré des objectifs atteints ("une fréquentation de 100.000 entrées" et "des comptes équilibrés").

Le différentiel entre une exploitation unique ou éclatée se chiffrerait par une différence de 60.000 euros, détaille l''éditorial du Président, sans préciser le nombre de postes qui se verraient supprimés, ni le poids de l''investissement que cela représenterait.

Le mercredi 29 juin à 20h, aura donc lieu à L''Atalante une Assemblée Générale ordinaire, "seule habilitée à valider ou pas ce nouveau projet", qui présentera ce regroupement, en explicitera "les questions importantes (architecturales, financières, juridiques)", et détaillera également la possibilité d''une convention d''objectifs tripartite (Ville, Département, Région), afin que ces financements croisés puissent être "garants de notre indépendance".

En précisant qu''il s''agit d''une "question d''audace", et d''une "opportunité qui n''est pas près de se représenter", le Président ne cache pas que la ligne d''avenir fixée passera par l''abandon de l''activité cinéma de la plus ancienne salle d''Aquitaine.

"Nous imagine-t-on baisser la garde et bailler au corneilles ? Jamais. C''est une question de lutte, de combativité, de résistance", complète-t-il.