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politique

20 octobre

Le processus de paix au Pays Basque un an après l'annonce de l'ETA

Rédaction

Le Pays Basque commémore ce samedi le premier anniversaire de la fin de la lutte armée de l'ETA.

  • Des journaux annonçant la fin de la lutte armée de l'ETA, octobre 2011. Photo: EFE

    Des journaux annonçant la fin de la lutte armée de l'ETA, octobre 2011. Photo: EFE

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Le Pays Basque commémore ce samedi le premier anniversaire de la fin de la lutte armée de l'ETA, à la veille des élections renouvelant le parlement de la Communauté autonome basque. Un an après, les choses n'ont peut-être pas bougé autant que l'on aurait aimé, mais personne n'a rebroussé chemin. Le bout du tunnel est en vue.

L'ETA a annoncé l'arrêt définitif de sa lutte armée le 20 octobre 2011, trois jours après la Conférence internationale pour la paix au Pays Basque. Dans une déclaration solennelle en 5 points, les participants de la Conférence, dont Kofi Annan, Gerry Adams, Pierre Joxe ou Jonathan Powell, avaient demandé à l'ETA une telle annonce et aux gouvernements français et espagnol d'ouvrir un processus de dialogue.

Un an après l'annonce de l'ETA, les gouvernements continuent de refuser tout dialogue et réclament la dissolution sans conditions du groupe armé.

Le changement de pouvoir à Madrid (Zapatero-Rajoy) et à Paris (Sarkozy-Hollande) n'a pas entraîné des modifications importantes dans la politique pénitentiaire, malgré un plan de "réinsertion" pour les prisonniers. L'opposition du gouvernement espagnol à la libération du prisonnier Iosu Uribetxebarria et son refus de renoncer à la doctrine Parot, malgré une condamnation de la Cour européenne des Droits de l'Homme, en sont les exemples les plus évidents.

La question des prisonniers reste aussi délicate qu'importante. Si Madrid défend une politique de réinsertion individuelle, le Collectif des prisonniers politiques basque EPPK (prisonniers inculpés d'appartenance à ETA) s'y oppose et estime que "la solution sera collective ou elle ne sera pas", tout en se disant prêt à dialoguer avec les États espagnol et français.

La majorité de la société basque (75%) se dit, de son côté, en faveur d'un rapprochement des détenus vers les prisons du Pays Basque, alors que seulement 25% soutient une amnistie, selon le dernier sondage de l'Euskobarometro.

Quant aux victimes de l'ETA, elles centrent leurs revendications surtout sur la reconnaissance et la réparation des dommages causés. Depuis l'annonce de l'ETA, les différents collectifs de victimes du terrorisme hésitent entre espoir et scepticisme. Si certains se montrent toujours très critiques, d'autres se sont ouverts au dialogue.

Plusieurs proches de victimes de l'ETA ont rencontré des prisonniers, des victimes de l'ETA, du GAL et de violences policières se sont réunies autour d'une initiative en faveur du processus de paix au Pays Basque, alors que la gauche indépendantiste basque a regretté publiquement la "douleur" qu'elle a pu causer chez les victimes, et son leader, Arnaldo Otegi, a présenté ses excuses.

Bien que les mesures pour "promouvoir la réconciliation, apporter reconnaissance, compensation et assistance à toutes les victimes, reconnaître le tort qui a été causé et tenter de soigner les plaies, au niveau des individus comme de la société", comme le préconise la déclaration de la Conférence pour la paix, se font attendre, personne n'a essayé ni voulu rebrousser chemin. Une page s'été tournée. Le bout du tunnel est en vue.

Ce dimanche, au lendemain du premier anniversaire de l'annonce de l'ETA, les électeurs de la Communauté autonome basque sont appelés aux urnes pour élire leur parlement. Des élections auxquelles participent toutes les forces politiques sans exclusion.

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