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Corridas et comptes publics : Bayonne dans le rouge

Rédaction

eitb.com

La temporada 2011 à Bayonne établira un nouveau record de déficit proche de 400.000 euros, portant à près d'un million d'euros sur 5 ans son coût public. Dossier brûlant demain en conseil municipal.

  • Bayonne confrontée à un important déficit sur sa saison taurine de 2011

    Bayonne confrontée à un important déficit sur sa saison taurine de 2011

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Ce jeudi soir à Bayonne aura lieu un Conseil Municipal qui ne pourra pas faire l'impasse sur les comptes attendus de la saison de corridas 2011, déjà annoncés comme très déficitaires, que son député Maire avait estimé "aux alentours de 200.000 euros" le 24 octobre dernier, mais qui devraient être bien plus importants, un chiffre de l'ordre de 400.000 euros étant même prévisible.

Ce sujet est éminemment politique à Bayonne, dans ce qu'il concentre de passions et de rejets, de traditions historiques et de débats sur la violence faite aux taureaux, mais il n'est plus guère possible d'échapper à la réalité d'une inadéquation entre l'intervention financière publique et les 55.000 spectateurs payants venus sur les 13 dates de l'année.

Par comparaison, les 500.000 euros versés par la Ville au club de rugby de l'Aviron Bayonnais attirent 175.000 spectateurs, remplissant à chaque match tout ce que Bayonne compte de bars et de restaurants, pour un impact économique global sur la commune de 23 millions d’euros par saison (comme le démontrait une étude socio-économique d'octobre 2010).

Fin 2009, la solution d'un intermédiaire direct (et bayonnais) pour la négociation technique et juridique en la personne d'Alain Lartigue, responsable de la programmation des corridas à Bayonne, prenait le pari de mettre fin à des propositions par trop opaques (et tout aussi déficitaires) de l'entreprise madrilène Chopera.

A la fin de la saison 2010, un déficit de 91.000 euros sanctionnait tout de même ce repositionnement, quand l'année 2011, avec ses 400.00 euros en débit, devrait être l'année noire des comptes taurins de Bayonne.

Dépassant le dialogue de sourds entre aficionados et anti-taurins, des mesures financières d'urgence sont donc d'actualité, comme l'a entrepris en octobre dernier le député-Maire Jean Grenet, parti à Madrid avec 6 autres représentants de places taurines françaises pour renégocier à la source les frais de contrats des hommes et des bêtes.

Relativement commentée de ce côté-ci des Pyrénées, la demande d'une baisse de 20% des engagements correspond assez logiquement au déficit de cette année 2011, quand cette seule dépense représente plus de 2 millions d'euros pour les comptes de la Ville.

La réponse polie des empresas espagnoles, validant la demande mais exigeant le respect de "négociations individuelles", n'est sans doute pas la bonne nouvelle qu'attendait Jean Grenet.

Avec une désaffection réelle des arènes lors des grands rendez-vous de la temporada, Bayonne se retrouve en réalité devant l'angoisse d'un Etat confronté à la perte de son triple A.

Réduire le nombre de corridas ou prendre le risque de devoir renoncer aux grands noms de la corrida lui ferait perdre sa position dominante dans le paysage des rendez-vous préférés des aficionados.

Et continuer ainsi, sans obtenir une réduction drastique des demandes des stars de la muleta, la condamnerait à creuser encore un déficit, qui flirte dangereusement avec le million d'euros sur les 5 dernières années.

A Mont-de Marsan, qui n'a ni l'envergure ni la renommée de la place de Bayonne, le constat était similaire, avec "des arènes qui se vident et un public qui se renouvelle peu", comme le déclarait en octobre dernier la Maire Geneviève Darrieussecq.

A une différence près, et de taille : la saison 2011 s'est terminée par un bénéfice de 95.000 euros.

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