Fusillades : même arme, même scooter et une caméra

Le tireur des fusillades de Toulouse et Montauban, qui a tué sept personnes en dix jours, dont trois enfants, aurait utilisé la même arme, le même scooter et aurait eu sur lui une caméra.

Le tireur "portait autour du cou" un enregistreur d'images numérique, a déclaré ce mardi matin le ministre de l'Intérieur Claude Guéant devant l'école élémentaire Fabre à Toulouse. La caméra serait un "Go Pro, qui permet en grand angle d'enregistrer des images et ensuite de les visionner sur ordinateur", a précisé le ministre.

Ces informations ne mèneraient pas seulement à confirmer le profil psychologique de l'assassin, présenté comme un homme "de très froid, de très déterminé, de très maître de ses gestes et par conséquent de très cruel", mais aussi à traquer sur le Net. Pour l'instant, aucune trace de vidéo n'a été trouvée sur Internet

Les cyberpoliciers tentent, entre autres, de remonter la piste du tueur via ses échanges Internet avec l'une des victimes, selon Le Figaro. Le maréchal des logis abattu à Toulouse aurait eu un rendez-vous avec son meurtrier, après une annonce postée sur le site Le Bon Coin. Les enquêteurs sont donc sur la piste de l'adresse IP, qui conduit au point de connexion de l'ordinateur utilisé par le tireur.

Dans les trois fusillade, le tireur aurait utilisé la même arme, de calibre 11.43, selon une source proche de l'enquête, et le même scooter, un Yamaha, de type T-MAX. Le scooter noir a été dérobé à Toulouse, il y a plus d'une semaine, avant le premier meurtre, le 11 mars à Toulouse. Si le scooter était noir au début, il était blanc ce lundi à Toulouse.

Quant aux pistes de l'enquête, le ministre de l'Intérieur ne privilégie aucune piste pour l'instant. Néanmoins, deux pistes semblent se dessiner, soit la piste islamiste, soit l'ultra-droite. Selon LePoint.fr, "trois hommes, dont l'un se serait déjà manifesté, sont actuellement recherchés : des anciens militaires du 17e RGP." L'hebdomadaire établit un lien entre cette piste et une vieille affaire de parachutistes néonazis ayant appartenu à ce régiment.

Le parquet de Paris, de son côté, a ouvert lundi trois enquêtes pour "assassinat et tentatives d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste".

Sur le plan politique, la fusillade commence à susciter les premières polémiques sur l'instrumentalisation politique du drame.