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politique

Mandat d'arrêt européen

Aurore Martin: Hollande fait "confiance" à la justice espagnole

Rédaction

Aurore Martin "est maintenant en Espagne et relève de la justice espagnole. L'Espagne est une démocratie et j'ai confiance dans sa justice," a dit François Hollande.

  • François Hollande. Photo: EFE

    François Hollande. Photo: EFE

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François Hollande a assuré mardi n'avoir donné aucune consigne en rapport avec l'arrestation et l'extradition de la militante basque Aurore Martin. Le président français ne semble pas non plus avoir l'intention d'intervenir, en manifestant sa "pleine confiance" dans la justice espagnole, malgré la demande des élus basques et des manifestants du samedi dernier à Bayonne.

"Il y a le mandat d'arrêt européen qui est considéré comme un grand progrès. A aucun moment je n'ai donné la moindre consigne pour qu'Aurore Martin puisse être contrôlée où que ce soit et par qui que ce soit (...). Cette arrestation a conduit la gendarmerie à présenter Aurore Martin devant le parquet général. C'est automatique. A aucun moment un membre du gouvernement, ou le Premier ministre, ou le président de la République, à aucun moment nous n'avons été interpellés pour dire quoi que ce soit au nom de la France", a assuré le chef de l'Etat lors de sa conférence de presse à l'Elysée suite à une question posée par un journaliste de Mediapart.

Aurore Martin "est maintenant en Espagne et relève donc de la justice espagnole. L'Espagne est une démocratie et nous avons confiance dans sa justice", a dit le chef de l'Etat, tout en défendant le principe de respecter "l'indépendance" de la justice, "quelle que soit" sa "conviction personnelle".

 


Conférence de presse de François Hollande... por Mediapart

Les proches d'Aurore Martin ne croient pas à un contrôle fortuit. Dans un nouveau communiqué diffusé ce mercredi sur Kazeta.info, la famille dénonce trois mensonges de Manuel Valls. Elle indique, entre autres, qu'une "agitation anormale a été détectée à la gendarmerie de Mauléon dans la matinée précédant l'arrestation d'Aurore," . Une fois Aurore Martin arrêtée, "l'ensemble du dispositif est levé; le contrôle n'avait plus de raison d'être," a-t-on appris de même source.

Pour Max Brisson, secrétaire départemental UMP et conseiller général de Biarritz, la déclaration de François Hollande est un "camouflet" pour Alain Rousset et les élus socialistes du Pays Basque qui avaient demandé l'intervention du président de la République auprès des autorités espagnoles. Il estime par ailleurs que François Hollande était bien au courant de l'arrestation, comme l'avaient confirmé Mediapart et le député MoDem Jean Lassalle. En plus, selon lui, "personne au Pays Basque ne croit le président", écrit-il sur son compte Twitter.

 

"Depuis quelques semaines le gouvernement socialiste sur les dossiers du Pays Basque renie sa parole, fait preuve de brutalité, met de l'huile sur le feu, pratique la provocation et favorise un jeu trouble qui balaie le travail des élus et de la société civile en faveur de l'apaisement et du vivre ensemble," a-t-il dit dans un communiqué.

"Le candidat Hollande s'était prononcé publiquement pour la clémence, le chef de l'Etat se contente aujourd'hui de déclarer sa confiance dans la justice espagnole," a dénoncé, de son côté, Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. "Nous allons continuer à nous mobiliser, nous savons depuis hier soir que nous n'aurons pas le soutien du chef de l'Etat sur ce dossier si sensible où se joue la défense de nos valeurs républicaines," a-t-il écrit sur son site.

De nombreux élus du Pays Basque, de toutes les forces politiques, avient demandé à François Hollande d'intervenir pour obtenir la libération immédiate d'Aurore Martin, à travers une lettre ouverte que de nombreux citoyens ont également cosigné à travers une pétition en ligne.

"Admettre qu’une ressortissante française puisse faire l’objet de poursuites pénales pour des faits légaux en France, mais réprimés en Espagne, atteste d'une incohérence de l'Etat de droit européen qui porte préjudice à l’idée même de justice," avait écrit de son côté la Ligue des droits de l'homme dans une lettre ouverteà François Hollande.

Le président PS de la région Aquitaine Alain Rousset a écrit au premier ministre Jean-Marc Ayrault pour lui demander de "peser" auprès de Mariano Rajoy. La députée socialiste Colette Capdevielle, de son côté, a saisi le ministre des Affaires Étrangères "pour non respect par l'Etat espagnol des décisions judiciaires françaises", vue que l'acte d'accustion du juge espagnol comprend également des faits commis sur le territoire français et pour lesquels le tribunal de Pau avait refusé le mandat d’arrêt européen.

Ce samedi dernier, environ 15.000 personnes ont défilé dans les rues de Bayonne pour le respect des droits des prisonniers et pour la paix au Pays Basque. De nombreux manifestants réclamaient aussi la libération d'Aurore Martin.

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